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La souplesse latérale


La souplesse latérale

Le travail sur le plat et dans une plus forte mesure la discipline du Dressage, tendent à développer, améliorer, perfectionner plusieurs grandes notions.

Il est question de la décontraction, l'impulsion, l'attitude, la musculature, l'équilibre, l'endurance, la disponibilité (réponse aux sollicitations) et celle dont nous allons parler aujourd'hui, la souplesse.

La souplesse est en équitation de deux axes:

Le corps du cheval permet de travailler (ou plutôt doit être travailler) la souplesse latérale avec tous les exercices d'assouplissements latéraux, incurvation, épaules en dedans, cessions... mais aussi la souplesse longitudinale qui regroupe la les jeux de transitions d'allures et dans l'allure, rassemblé et extension...

On dit généralement que la souplesse latérale est au service de la souplesse longitudinale.

Le but final étant d'obtenir un cheval athlète sans aucune gêne physique ni raideur, disponible dans n'importe quelle position (attitude) et direction.

LA SOUPLESSE LATÉRALE:

Aujourd'hui nous ne traiterons que de la souplesse latérale, un autre article sera dédié à la souplesse longitudinale.

Lorsque j'ai demandé à mon amie Emma Delbos, (cavalière de Dressage représentant la France et membre de l'équipe Team Normandie Coren) ce qui était le plus important pour elle dans son travail quotidien, ce qu'elle ne négligeait jamais.

Elle me répondit:

"Il est vraiment très important pour moi de travailler tous les assouplissements latéraux. Grandes cessions à la jambe de piste à piste, épaules en dedans, hanches en dedans, tout ça au pas, puis trot ainsi qu'au galop.

Pour moi c'est vraiment la base pour avoir un cheval très assoupli dans le travail latéral, et un cheval disponible."

Alors se présentent à vous tous les exercices dit de deux pistes, qui mobilisent soit les épaules, soit les hanche soit l'ensemble du corps de votre cheval.

Les chevaux sont naturellement plus à l'aise d'un côté ou de l'autre dans tout ce genre d'exercices, il est très (très) fréquent de s'entendre dire qu'il nous faut travailler le côté le moins à l'aise PLUS que l'autre pour rétablir une certaine symétrie et rechercher la notion de rectitude...

Personnellement je vous ne le dirais JAMAIS !!! voire même presque le contraire...

Je m'explique;

En premier lieu, remémorez vous que pour moi le fondement n°1 est la décontraction.

Pour moi nulle action avant la décontraction.

Ensuite comprenez bien que pour qu'un exercice d'assouplissement ait un effet bénéfique il faut que son exécution améliore la souplesse.

( là je n'ai rien inventé me direz vous, mais combien d'épaules en dedans ou autre voyons nous sans que le cheval n'en profites réellement?? il ne s'agit donc que de marcher de travers!!)

Enfin il nous faut réfléchir, un assouplissement pour nous permettre à de réellement gagner en souplesse doit être inéluctablement précédé de la décontraction de la "zone" à assouplir!!!

Aucun gain de souplesse sans décontraction.

Imaginez vous apprendre le grand écart, qui est chez les humains un mouvement demandant justement une grande souplesse.

Avant même de tenter quoi que ce soit et bien sur en athlète de haut niveau que nous sommes réaliser un grand écart époustouflant, nous allons commencer par ?

Ne pas contracter nos adducteurs !!!

Le cheminement est donc bien là, avant même de chercher à gagner en souplesse de nos adducteurs nous allons veiller à ne pas les contracter...

Bien sur la décontraction de cette zone nous permettra de commencer ce qui ressemblerait de loin (très loin) à un grand écart s'en rapprochant jusqu'à un moment de douleur physique, moment où notre corps nous informe de la limite de notre souplesse.

Immédiatement notre corps bloque le mouvement, contracte nos adducteurs pour stopper le mouvement par peur de "casser".

Cette action est involontaire c'est un acte réflexe.

Tout le travail d'assouplissement va avoir pour but peu à peu, très progressivement de repousser cette limite, et ainsi gagner en souplesse.

A cheval votre rôle en tant que cavalier, coach sportif de votre cheval, va être de vous assurer de la décontraction avant de chercher à gagner en souplesse.

Décontraction ou souplesse ? Crispation ou raideur ?

C'est toute la difficulté (et la beauté) de votre rôle de coach sportif de votre cheval.

Vous devrez en permanence être conscient de ses limites, ses progrès pour savoir où vous en êtes. Un cheval peut avoir du mal dans un exercice latéral par exemple car il est raide, mais décontracté alors vous pouvez essayer de gagner en souplesse...

A contrario un autre peu très bien est très souple mais se crisper dès lors il vous faudra rechercher la décontraction AVANT de chercher à assouplir plus encore...

Je vous invite à découvrir un très bon article à ce sujet de mon amie Lydie:

Donc tout cela bien en tête il devrait vous apparaître logique de ne pas chercher à travailler plus le côté le moins à l'aise.

D'abord car il devrait être plus complexe de garder le cheval aussi longtemps décontracté lorsque vous travaillez son côté "raide" par rapport à son côté "souple".

Il faut donc à mon sens ne pas forcer un cheval à travailler longtemps son côté raide, car on risque de créer trop vite des crispations, rappelez vous le grand écart: si quelqu'un vous appui sur la tête pour vous forcer à vous assouplir pour réussir le grand écart, la seule chose qui va progresser c'est votre force de résistance de vos adducteurs (et non leur souplesse) car encore un fois votre corps va se protéger de peur de casser...

et d'autre part si vous travaillez moins le côté le plus à l'aise vous tendez à repousser moins qu'il n'est réellement possible la limite de la souplesse de ce côté là... votre cheval sera peut être plus "symétrique" certes, mais sans doute plus parce peu à peu le côté le plus souple ne progresse pas autant que l'autre...

Je préconise donc d'être très à l'écoute de son cheval et de prendre conscience dans ce genre d'exercices que vous pouvez montez deux chevaux différents que vous soyez à droite ou à gauche... et dès lors adapatez votre travail pour respecter ces "deux chevaux".

A ce titre Emma nous rappelle que la souplesse s'améliore déjà avec :

"beaucoup de changements de main, de serpentines, de cercles, c'est pour moi la base d'un travail construit, bien avant de commencer les déplacements latéraux".

Mais alors la symétrie?

J'ai remarqué que si l'on cherche à perfectionner la souplesse du côté facile le cheval est de plus en plus souple, et si l'on se concentre sur la décontraction de l'autre (en demandant moins d'effort par exemple) on recule l'arrivée des crispations et on augmente donc le temps de gain en souplesse.

J'ai même le sentiment qu'à force de travail, et de décontraction du côté "faible" on se retrouve peu à peu avec un cheval plus à l'aise encore de son "ancien" côté raide!!!

(Merci de me donner vos ressentis!!!)

Avoir un cheval souple et disponible n'est pas un idéal impossible à apprendre mais (juste) un travail quotidien.

"Comme si nous faisions des étirements le matin à la sortie de notre lit."

conclue Emma Delbos...

Simon Laforêt

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